dimanche 8 juin 2008

En Irlande, ce jeudi 12 juin, un vote crucial a lieu !



Dans 4 jours, ce jeudi 12 juin, l'Europe toute entière retient son souffle : les Irlandais sont appelés à voter par oui ou par non au Traité de Lisbonne, par référendum. Les résultats sont de plus en plus incertains. Tous les gouvernements l'ont ratifié, y compris l'Irlandais... ne reste plus que la ratification de son peuple.

Ici en France, d'aucuns jubilent d'avance pour le "non" Irlandais, en tête desquels se trouvent Besancenot et ses amis. Il n'y a pas qu'eux : sur maints forums & blogs où l'on retrouve des sympathisants et militants PS, la blessure de 2005 est encore bien là, c'est fâcheux.


Extraits du billet daté du 6 juin de Pierre Moscovici sur son blog :


"L’Irlande a adhéré à la Communauté européenne au début des années 70. Elle était alors un pays pauvre, dont l’économie était massivement agricole, avec une structure maillée d’exploitations modestes et souvent archaïques.


Elle a été l’objet, avec ensuite la Grèce, l’Espagne, le Portugal, d’une forte politique de solidarité européenne, transitant par les fonds structurels européens – le FSE, qui rembourse des dépenses de formation nationales, le FEDER, qui aide les régions en retard de développement, puis à partir de 1992 le fonds de cohésion – elle a bénéficié à plein de la PAC.


Le résultat, on le sait, est impressionnant. L’Irlande est aujourd’hui dotée d’infrastructures performantes, notamment de transports, elle est devenue une économie de services attractive, siège de nombreuses entreprises européennes, l’agriculture s’est rationalisée et modernisée, les prix de l’immobilier ont explosé, le PIB par tête, hier un des plus faibles de l’Union, se situe aujourd’hui parmi les plus élevés.


Enfin, la cause de la paix en Irlande – l’île, on le sait, est divisée, et le nord a longtemps été contrôlé dans la violence et le sang par la Grande-Bretagne – a progressé grâce aux efforts de Tony BLAIR, Bertie AHERN, John HUME, David TRIMBLE, Ian PAISLEY, Garry ADAMS… On pourrait en déduire qu’une consultation populaire irlandaise sur l’Europe n’est qu’une formalité : l’Irlande, qui doit tout à l’Europe, ne peut qu’aimer l’Europe."


Sa conclusion sans appel :


"Un « non » irlandais laisserait l’Europe démunie, la Présidence française verrait son agenda renversé, la seule hypothèse envisageable – en dehors d’une énième discussion sur les institutions européennes dont l’Europe épuisée ne veut plus – mettre en œuvre le traité sans un Etat membre, n’étant ni possible juridiquement, ni politiquement souhaitable. L’Europe serait durablement immobilisée, elle connaitrait une période de glaciation autour de ses points forts actuels – le marché intérieur, la concurrence, l’espace de sécurité, de justice et des libertés – et devrait avouer son incapacité à faire avancer, pendant une période longue, l’Europe politique, l’Europe puissance, le modèle social européen, elle devrait aussi, provisoirement tout au moins, renoncer à s’élargir. Il n’y a pas là, pour des Européens engagés, pour des hommes ou des femmes de gauche, de quoi se réjouir..."


"C’est la raison pour laquelle, sans m’illusionner de façon excessive sur les bienfaits du traité de Lisbonne, je souhaite ardemment un « oui » irlandais le 12 juin. Ce traité ne peut, à lui seul, relancer l’Europe, il n’en a pas l’ambition ni la portée. Mais il fournit les outils, modestes, pour un surcroît d’efficacité et de démocratie des institutions européennes, et sa ratification permettrait de tourner la page d’un débat institutionnel de près de 15 ans, qui a divisé les Européens et fragilisé l’Europe."



Les élections Européennes de 2009 peuvent être utilisées pour faire avancer l'Europe Sociale que nous appelons de nos voeux.
Nous ne comprenons pas cette opposition systématique qui conduit à tout figer : des élections Européennes ont lieu en 2009 : les différentes revendications fortes peuvent donner lieu à un cahier des charges élaboré démocratiquement au travers des partis, sur lequel doivent s'engager les différents députés que nous éliseront. Pourquoi ne pas utiliser ces élections ??


Quelques citations pour nous rendre un tantinet plus humbles ?





Victor Hugo, visitant Waterloo, après la défaite épique de Napoléon, en a souhaité ardemment l'Europe. Nous regarde-t-il en pensant que nous sommes fous ?


"Il y a deux vérités qu'il ne faut jamais séparer en ce monde : la première est que la souveraineté réside dans le peuple, la seconde est que le peuple ne doit jamais l'exercer." Rivarol


"Puisque le peuple vote contre le Gouvernement, il faut dissoudre le peuple." Bertolt Brecht

"Quand le peuple sera intelligent, alors seulement le peuple sera souverain." Victor Hugo


Le Peuple, s'il n'est pas bien informé, ne peut avancer. Il est vrai que l'Europe a longtemps été utilisée par l'ensemble de tous les politiques nationaux, comme la cause de tous les maux. Aujourd'hui, on en paie l'addition.


Nous rendons-nous compte des bienfaits immenses que l'Europe nous a prodigués ??
Génération zapping, génération ingrate ou sans mémoire historique ? Il serait temps de réviser à fond. Un peu moins de passion négative, et un peu plus de raison, nous ferait le plus grand bien.
Nihadyou.


Propos tenus par Dominique Strauss-Kahn qui expliquent bien le véritable esprit Réformiste dont la Gauche Française - encore trop figée - a besoin d'urgence :




DSK - MJS 8 Socialiste - envoyé par Greuuuh

Liens bien utiles : cliquez dessus :


2) Traité fondateur de Rome :

"L’Europe ne se fera pas d’un coup, ni dans une construction d’ensemble : elle se fera par des réalisations concrètes créant d’abord une solidarité de fait."

Robert Schuman (9 mai 1950)

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